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Travaux de Michèle et Jean LARROUQUÈRE, mis en ligne par Patricia CHASTEAUNEUF sur le site http://www.terriernet.com/chasteauneuffiches.htm

 

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CHASTEAUNEUF Anne

  née le 10 juin 1738 à Saintes (St-Pierre) (Charente-Maritime)

  fille de Gabriel CHASTEAUNEUF et de Catherine GORRY

  décédée (?)

      mariée le 1er février 1758 à Saintes (St-Pierre)

avec

 Jean François MESTAYER aîné, maître apothicaire

  né vers 1731

  fils de Nicolas MESTAYER, procureur au Siège Présidial de Saintes

    et de Jeanne Suzanne ANGIBAUD (mariés le 31 mai 1728 à Saintes (St-Michel)

  décédé avant octobre 1793

 

 Enfants :

  1
M
Jean François né en 1758, marié le 15 février 1779 à Saintes (St-Pierre) avec Marie Anne CHAUVIN
  2
F
Jeanne Suzanne née le 29 novembre 1759 à Saintes (St-Pierre), mariée le (1er prairial an II) 20 mai 1794 à Saintes avec Pierre DALIDET, prêtre assermenté
  3
M
Michel né (?), parrain en 1778 de son frère Michel Ignace
  4
F
Prénom inconnu née (?), décédée après février 1787
  5
F
Prénom inconnu née (?), décédée après février 1787
  6
M
Etienne François né vers 1774, médecin à Saintes en 1820
  7
M
Michel Ignace né le 1er février 1778 à Saintes (St Pierre)

________________________________________________________________________________________

 Renseignements Divers

 

Brevet d'apprentissage de Jean François MESTAYER chez le Sr Charles ANGIBAUD, apothicaire

(AD 17 3E XXVI/384)

  Le 27 mars 1747, par-devant Me Senné Jeune, notaire royal à Saintes :

  A comparu Me Nicolas MESTAYER, procureur au Siège Présidial de Saintes, y demeurant grande rue, paroisse St Michel, lequel pour le profit et l'avancement de Jean François MESTAYER, son fils aîné âgé de 16 ans, a reconnu et confessé l'avoir mis en apprentissage du premier jour de janvier de la présente année jusqu'à quatre ans après en suivant chez Sr Charles Angibaud, marchand, Me apothicaire paroisse Sainte-Colombe à Saintes.

  

Serment de Jean-François MESTAYER, apothicaire à Saintes

(AD 17 4J 225/4)

  Le 17 février 1753 , Extrait du registre du Greffe de la ville de Saintes :

  Marc Auguste LEBERTON, seigneur du Fouilloux, lieutenant général en la Sénéchaussée de Saintonge (...) Salut après avoir été informé par sieur Guillaume Haissard et Joseph Bretonnier, maîtres apothicaires de la ville de Rochefort et syndics de la communauté des maîtres apothicaires de la ville de Saintes, des bonnes vies, moeurs, capacités, expérience, religion catholique, apostolique et romaine de Jean François MESTAYER, apothicaire de la présente ville, saluant les certificats qu'il nous a représentés.

  Nous, du consentement et ce requérant le procureur du Roi, avons ordonné que ledit MESTAYER prêtera le serment de bien et fidèlement et en conscience faire, exercer le métier de maître apothicaire et moyennant ce l'avons reçu et lui avons permis d'exercer l'art de la pharmacie et de jouir des mêmes droits, honneurs, privilèges et prérogatives que jouissent les autres maîtres apothicaires. Faisons inhibition et défense à toutes les formes de quelques qualités et conditions qu'elles soient de troubles envers ledit MESTAYER en sa profession et jouissance des privilèges concédés par Sa Majesté aux maîtres apothicaires.

  A payé cinq cents livres.

  

Parentèle de Jean François MESTAYER aîné

  Contrat de mariage de Nicolas MESTAYER avec Jeanne Suzanne ANGIBAUD, (AD 17 4J 225/4)

  Le 26 janvier 1728, par-devant Me Pierre SENNÉ Jeune, notaire à Saintes (AD 17 4J 225/4) :

  Nicolas MESTAYER, procureur au Siège Présidial de Saintes, est fils de Louis MESTAYER, marchand, et d'Anne MAUGRAND, demeurant en la paroisse du Douhet (Charente-Maritime). Nicolas avait acquis l'office de procureur le 30 octobre 1726 par-devant Me Marsay notaire royal à Saintes.

  Jeanne Suzanne ANGIBAUD est fille de sieur Élie ANGIBAUD, maître apothicaire et de Jeanne CHADEAU, demeurant paroisse Saint-Michel à Saintes. La dot de la future épouse est constituée de terres : marais salants et 2 champs avec dépendances, et d'une somme de 1 500 livres.

  

  Descendance du couple : entre 1728 et 1741 vont naître de cette union 7 enfants (4 filles et 3 garçons) :

  - Suzanne née (?), mariée le 12 mai 1757 à Saintes (St-Pierre) avec Antoine HILLAIRET, étudiant en droit, fils de Pierre Hillairet notaire royal et juge, et de Magdeleine Baudin de Rioux (Charente-Maritime)

  - Jean François aîné, né vers 1731, maître apothicaire, marié le 1er février 1758 à Saintes (St-Pierre) avec Anne CHASTEAUNEUF

  - Jeanne Suzanne née (?), mariée le 6 août 1760 à Saintes (St-Michel) avec Jean CHÉTY, notaire royal et procureur au Siège Présidial de Saintes, décédée avant février 1787

  - Anne née (?), célibataire, décédée après février 1787

  - Jean François Jeune, Dumaine Blanc, né (?), bourgeois

  - Jeanne née le 8 janvier 1739 à Saintes (St-Pierre), mariée (?) avec Jean MICHAUD, chirurgien-major de l'Hôpital militaire de Saintes

  - Élie Barthélemy né le 24 octobre 1741 à Saintes (St-Pierre)

 

  Codicille du testament d'Anne MESTAYER , sœur de Jean François MESTAYER aîné

  Le 19 février 1787, par-devant Me Bigot, notaire à Saintes (AD 17 3E XXVI/594)

  - Ladite demoiselle, fille majeure de Me Nicolas MESTAYER, procureur au Siège Présidial de Saintes, laquelle jouissant d'une santé chancelante et de toute l'intégrité de ses sens, déclare faire par ces présentes donation aux 3 filles de sieur Jean François MESTAYER son frère aîné, apothicaire, "tous linges, hardes, nippes servant à l'usage de sa personne, en quoi elles puissent consister, dont elles s'empareront sitôt son décès et les partageront par égales portions, voulant néanmoins que demoiselle Jeanne Suzanne, fille aînée dudit sieur MESTAYER, ait le choix de ce qui pourrait lui faire le plus plaisir, sans néanmoins altérer l'égalité avec ses sœurs, attribuant à la fille aînée de son dit frère la montre d'or et toute sa garniture telle qu'elle se trouvera à son décès, évaluée à la somme de 400 livres, dont elle s'emparera et prévaudra seule.

  - Elle donne et lègue à Pierre CHÉTY, son neveu, la bourse à pomme d'or.

 

  Licitation-partage après les décès de Nicolas MESTAYER et de Jeanne Suzanne DANGIBAUD

  Le 17 avril 1787, ont comparu par-devant Me Bigot, notaire à Saintes (AD 17 3E XXVI/594) :

  - Jean François MESTAYER aîné, marchand apothicaire

  - Jean François MESTAYER Jeune, Bourgeois, agissant tant en son privé que comme cessionnaire de demoiselle Jeanne MESTAYER, sa sœur, épouse de Jean Michaud (par acte du 8 janvier 1787 par-devant Me Bigot)

  - Anne MESTAYER, fille majeure

  - Jean CHÉTY, notaire royal et procureur au Siège Présidial de Saintes et légal administrateur de ses enfants

  Les présents et représentés héritent conjointement de deux maisons et d'une rente foncière de 240 livres. Lesdites maisons avec leurs dépendances sont situées sur la Grand-rue, paroisse St-Michel, "tenues à rente du domaine du Roi au devoir ignoré", voisines des maisons des sieurs Besse et Savary, marchands. La maison la plus grande ayant une sortie, par derrière, sur la rue du Gros Raisin.

  Décidés à en faire licitation entre eux, le sieur Jean François MESTAYER Jeune, ayant été le dernier enchérisseur, demoiselle Anne MESTAYER, lesdits sieurs MESTAYER aîné et CHÉTY, de leur libre volonté, cèdent et délaissent et transportent pour toujours, avec promesse de toute garantie de fait et de droit, audit sieur Jean François MESTAYER Jeune acceptant, savoir les 3/5 parties qui leur appartient dans les deux maisons (...) moyennant le prix de 4 500 livres, ce qui fait 1 500 livres pour chacun. Laquelle somme, ledit MESTAYER Jeune s'oblige à payer : au sieur MESTAYER aîné dans 4 ans, à la demoiselle MESTAYER dans 6 ans, au sieur CHÉTY dans 7 ans, et à chacun l'intérêt à la fin de chaque année...

  

Anne CHASTEAUNEUF, veuve, gère ses biens

(AD 3E XXVI/635)

  Le (9 nivôse an II) 29 décembre 1793, par-devant Me Bironneau, notaire à Saintes :

  - Anne, veuve de Jean François MESTAYER, marchand apothicaire, habitant la paroisse St-Pierre, donne décharge d'une somme de 404 livres au citoyen Jean GORRY aîné, propriétaire et homme de loi demeurant en la paroisse de Mortagne.

  - Elle l'avait fondé de ses pouvoirs le 16 septembre 1793 par-devant le même notaire, pour percevoir en son nom le montant de trois petites rentes que lui avaient versées François Meneau, Pierre et autre Pierre Godiou et Pierre Guindet suivant trois actes du 1er septembre 1793 ; ces sommes étant restées chez Me Gaborit, notaire à Mortagne.

  - Dans la procuration, jointe à l'acte, il est signalé que les Gadiou sont cultivateurs au village des Guillon en la paroisse de Saint-Fort-sur-Gironde et que la rente, de deux quartières de froment fixée au capital de deux cents livres, qu'ils versent à Anne CHASTEAUNEUF lui revient en sa qualité d'héritière de Jean CHASTEAUNEUF, son ayeul, qui lui-même la tenait de la succession d'Élisabeth CHASTEAUNEUF.

  - Dans l'un des actes, il est fait référence au testament d'Élisabeth CHASTEAUNEUF, fille majeure, en date du 6 mai 1721 chez Me Bibard.

  - Enfin la dernière rente provient d'un acte passé le 22 septembre 1748 par-devant Me Thirion, par Charles ANGIBAUD, marchand apothicaire, oncle par alliance d'Anne CHASTEAUNEUF.

 

Mariage de Jeanne Suzanne MESTAYER, fille d'Anne CHASTEAUNEUF

  Le (1er prairial an II) 20 mai 1794 :

  Jeanne Suzanne MESTAYER épouse à Saintes Pierre DALIDET, Récollet, prêtre assermenté, vicaire épiscopal, assisté de son frère Jean DALIDET, notaire national.

 

  Fonctions de Pierre DALIDET (B.A.H.A.S. 6) :

  - Né le 14 février 1729 à Saintes, fils d'Élie DALIDET, notaire royal, et de Marguerite JOBET

  - Supérieur de la principauté des Récollets de Mirambeau. Ils appartenaient à l'Ordre de Saint François. En 1531, le pape Clément VII avait permis aux religieux réformés de cet Ordre de se retirer dans des couvents particuliers pour y observer la récollection, suivant la règle de leur patriarche.

  - Elu le 16 mars 1791 Principal du Collège de Saintes par les Assemblées Départementales de la Charente inférieure, désignées par le Directoire (Bureau de l'administration, Conseil municipal et Directoire du district).

  - Nommé le 9 mai 1791 Supérieur du séminaire de Saintes et vicaire épiscopal du tristement célèbre évêque Robinet.

 

  On rapporte qu'à la fin de sa vie Pierre DALIDET vint à résipiscence et mourut repentant.

 

Recherches réalisées par Michèle et Jean Larrouquère
Et mises en ligne par Patricia Chasteauneuf, suite à un travail commun avec M. Jean Larrouquère

Base 1927

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Patricia Terrier - Chasteauneuf