Carnet de Claudius, Adolphe FAVRE

Lettre de Claudius, Adolphe FAVRE à son épouse Hélène - 16 février 1941 à Laon (02000 Aisne)

 

Je suis toujours en bonne santé. Je pense qu'à la maison vous allez tous bien aussi. Pour le moment, les jours se suivent et se ressemblent avec une telle monotonie que c'est décourageant. Heureusement, l'hiver est bientôt passé. Il n'a pas été froid pour nous, maintenant, attendons l'été.

           Je crois que personne ne s'occupe de nous ou qu'ils ne font rien pour nous faire libérer. Il ne nous reste plus qu'à prendre patience. Je suis dans la chambre des blessés exempts de corvée. Il viendra bien un jour où ils seront fatigués de nous et peut être nous renverront-ils ?

           Je viens de recevoir le colis en bon état. Merci pour toutes les bonnes choses. La prochaine fois, tu m'enverras une brosse à dents. Je n'en ai point. A part cela, il ne me manque rien. J'espère que Fernand se remettra vite de sa bronchite.

           Chère petite femme chérie, prend patience, et courage. Etant blessé, je serai sûrement libéré avant les autres. Peut-être bientôt me reverras-tu ? Quel beau jour que celui là. Pour tous deux, je crois que ce sera le plus beau jour de ma vie.

           Donne le bonjour aux parents et à la maison. Gros mimis à mon fils qu'il me tarde de revoir et de prendre sur mes genoux. Quand à  toi, chérie, reçois mes plus doux baisers et mes tendres caresses.

 

           

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Source : Jean Favre (documents familiaux)
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