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- Affaire de Justice

CHASTEAUNEUF Jean

Sénéchal du Comté de Cônac et de la Châtellenie de Saint-Fort-sur-Gironde

  né le 4 avril 1693 à Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Maritime)

  fils de Jean CHASTEAUNEUF et de Anne ROUX

  décédé le 4 avril 1747 à Saint-Thomas-de-Cônac (Charente-Maritime)

      marié le 26 septembre 1714 à Saint-Fort-sur-Gironde

avec

 Jeanne GUESDON

  née le 4 février 1694 à Saint-Dizant-du-Gua (Charente-Maritime)

  fille de Pierre GUESDON, notaire, et de Jeanne DAVID

  décédée le 28 juin 1740 à Saint-Thomas-de-Cônac

 

      remarié le 5 février 1742 à Saint-Thomas-de-Cônac

avec

 Marie Anne HEARD

  née vers 1718

  fille de Jean HEARD, juge, sénéchal de la Châtellenie de Saint-Dizant-du-Bois et d'Anne JEAN de Monnouger

  décédée le 28 novembre 1770 à Saint-Thomas-de-Cônac

 

 Enfants du premier lit :

1
M
Jean né le 28 novembre 1715 à St-Thomas-de-Cônac, décédé le 4 décembre 1715 à St-Dizant-du-Gua.
 
2
F

Anne Thérèse née le 26 octobre 1716 à St-Thomas-de-Cônac, mariée le 12 mai 1739 à St-Thomas-de-Cônac avec
Charles CRESPIN
, seigneur de Lombrail et de la Chabosselay.

 
3
M
Jean né le 16 décembre 1717 à St-Thomas-de-Cônac, marié avant 1744 avec Rose HEARD.
 
4
F
Jeanne Marguerite née le 13 avril 1719 à St-Thomas-de-Cônac, mariée le 27 octobre 1739 à St-Thomas-de-Cônac avec
Étienne LAPLANCHE,
remariée vers 1748 avec Pierre Nathanaël CHASSELOUP de Laubat,
décédée le 17 novembre 1754 à Grézac.
 
5
M
Jacques né le 27 janvier 1721 à St-Thomas-de-Cônac, décédé le 8 février 1721 à St-Dizant-du-Gua.
 
6
F
Jeanne Ursule né le 11 février 1722 à St-Thomas-de-Cônac, mariée le 16 juin 1750 à Grézac avec
Mathieu GORSSE, décédée entre juillet 1752 et juillet 1755.
 
7
M
Pierre né le 20 juin 1724 à St-Thomas-de-Cônac, marié le 23 mai 1746 à Saint-Bonnet-sur-Gironde (Charente-Maritime) avec
Marie Marguerite SABOURIT
, décédé le 11 novembre 1770 à Saint-Thomas-de-Cônac.
 
8
F
Catherine Rosalie née le 20 septembre 1726 à St-Thomas-de-Cônac, décédée le 24 novembre 1730 à St-Dizant-du- Gua.
 
9
F
Jeanne Victoire née vers 1727, décédée le 1er juin 1734 à Saint-Thomas-de-Cônac.
 
10
M
Louis Hercule né vers 1728, décédé le 13 octobre 1732 à St-Thomas-de-Cônac.
 
11
M
Jean André né le 16 avril 1730 à St-Thomas-de-Cônac, marié le 16 juin 1753 à St-Fort avec
Marie Anne LORIOU
, veuve de Pierre André BERARD, protestant.
 
12
M
Augustin né le 10 juillet 1731 à St-Thomas-de-Cônac, décédé le 3 novembre 1733 audit lieu.
 
13
M
Thomas Victor né le 8 octobre 1732 à St-Thomas-de-Cônac, décédé entre juin 1749 et 1752.
 
14
M
Jérôme Hercule né le 1er octobre 1736 à St-Thomas-de-Cônac, marié le 5 février 1757 à Saint-Thomas-de-Cônac avec
Marie Dorothée HEARD, décédé le 23 septembre 1799 à Saint-Thomas-de-Cônac.

 

 Enfants du second lit :

 
15
M
Jean Pierre né le 14 novembre 1742 à St-Thomas-de-Cônac, marié le 15 juin 1772 à Saint-Thomas-de-Cônac avec
Catherine Eustelle HEARD
, décédé le 25 mai 1793 à Pons.
 
16
M

Hélie Constantin né le 10 janvier 1744 à St-Thomas-de-Cônac, décédé le 30 août 1744 à St-Dizant-du-Gua.

 
17
M
François Augustin né le 11 novembre 1745 à St-Thomas-de-Cônac, décédé le 23 octobre 1747 à Saint-Fort-sur- Gironde.
 
18
F
Marie Henriette née le 26 octobre 1746 à St-Thomas-de-Cônac, décédée le 10 septembre 1747 à St-Thomas-de-Cônac.
 
19
M
Paulin décédé le 18 septembre 1747 à Saint Fort sur Gironde, âgé de quelques jours.

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 Renseignements Divers

Contrat de mariage avec Jeanne GUESDON

(AD 17 série II C)

  Le 6 septembre 1714 par-devant Me Moulineau, notaire à St-Fort : insinuation à St-Fort-sur-Gironde (acte disparu).

 

Instance au Siège Présidial de Saintes

(AD 17 B 933 B)

 En 1721, une affaire de justice dont Jean CHASTEAUNEUF est l'un des protagonistes, (voir : http://larrouquere.gen.hist.site.voila.fr/Foire.html) illustre le sentiment de dépit des bourgeois titulaires d'une charge de ne pouvoir obtenir un titre de noblesse. De plus, malgré l'intervention de son épouse Jeanne GUESDON, Jean se révèle extrêmement belliqueux. Il est vrai, pour sa défense, que Pierre de ROBERT, écuyer, seigneur de la Maison Noble du Pin, avait fait emprisonner François BLANCHARD, sieur Dessables, de son vivant assesseur en la Maréchaussée de Saintonge tant en le Siège qu'au Parlement de Bordeaux, lequel était l'époux de Suzanne GORRY, parente de Catherine et Jeanne GORRY, belles-sœurs de Jean.

 

Gestion de ses biens

  Le 26 juin 1719, par-devant Me Heard, notaire à Cônac (AD 17 3E LXX/440) :

  Delle Jeanne NERAUD, veuve de Me Jacques LAPLANCHE de son vivant juge sénéchal du comté de Cônac, reconnaît avoir reçu, ce jour, 166 écus de 6 livres pièce et 4 pièces d'argent de 20 sols chacune de Me Jean CHASTEAUNEUF, avocat à la Cour, sénéchal, juge ordinaire dudit Comté, demeurant au bourg de Ste-Radegonde dudit Cônac. Ce versement de 1 000 livres est à déduire des 2 400 livres, prix de la vente faite par la Delle NERAUD audit CHASTEAUNEUF d'une maison et de ses appartenances situées au bourg de Ste-Radegonde, par contrat du 17 mars 1717 reçu Loriou, notaire (archives non déposées).

 

  Le 26 mai 1736 par devant Me Bernard, notaire à Bois (AD 17 3E 30/96) :

  Pierre AUBERT, farinier demeurant en la paroisse de Mornac, Roman AUBERT de ladite paroisse, Jean AUBERT, aussi farinier demeurant au village de chez Berneteau, et François SEGUIN, vigneron au nom et comme mari de Suzanne AUBERT, demeurant en la paroisse de Saint-Ciers-du-Taillon, tous héritiers de défunte Suzanne COUTURIER, leur mère et belle-mère, solidairement vendent à Me Jean CHASTEAUNEUF, avocat en la Cour et juge sénéchal demeurant au bourg de Cônac, paroisse de Sainte-Radegonde, tous les biens et héritages provenant de la succession de la défunte, sans exception : premièrement une petite pièce de terre labourable de sept seillons située à Saint Germain du Seudre, confrontant d'un bout au chemin qui va à la planche du Gaignon, du côté du levant et du midi à la terre de feu Messire Simon DAVID, prêtre curé de St- Germain-du-Seudre et d'autre côté à Pierre AUBERT, plus un petit emplacement de terre au bout du levant de la chambre appartenant au dénommé BALLAIS et possédé par Sébastien COUTURIER, ledit emplacement de la même grandeur que ladite chambre, le mur de cette chambre étant mitoyen étant donné qu'il a été bâti à frais communs entre lesdits vendeurs et feu Mathieu COUTURIER depuis le contrat de partage ci-après énoncé avec les issues dans lequel emplacement il y avait autrefois un bâtiment, plus un morceau de terre labourable situé au lieu appelé la Pierriere contenant douze seillons et demi qui d'un bout confronte au pré de feu Mre DAVID, plus un petit morceau de chenevard contenant un carreau deux tiers appelé au Pré des Mottes. Le tout ainsi qu'il est échu à ladite Suzanne COUTURIER par l'acte de partage du 26 mars 1698 reçu Roux, notaire à Pons. Tous ces biens sont situés à Saint-Germain-du-Seudre.

   La vente est faite moyennant quatre-vingts livres payées présentement.

   Fait au bourg de Saint-Germain-du-Seudre.

 

Fermier des fruits et revenus du Prieuré de Saint-Thomas-de-Cônac

(AD 17 3E LXIII/34)

  Le 29 juillet 1729 par-devant Me Prouteau, notaire à Saintes :

  - Jean Pierre BELLY, supérieur de la Congrégation de la Mission établie au faubourg de St-Vivien-les-Saintes, y demeurant, commis fondé de procuration de Mre Antoine DELAVILLE, préfet, supérieur de la Congrégation de la Mission et Séminaire du Mans et Prieur du Prieuré de St-Thomas-de-Cônac en date du 11 mars 1716, afferme, avec promesse de faire jouir paisiblement, à Sr Jean CHASTEAUNEUF, avocat en la Cour, juge du Comté de Cônac, y demeurant, tout et chacun des fruits et revenus dépendant du prieuré de St-Thomas-de-Cônac. Ceux-ci consistent en tous les dixièmes des fruits qui se recueillent en la paroisse dudit St-Thomas et de Ste-Radegonde, en grosses, menues et ventes, dixièmes à l'exception des novales dont jouit le sieur curé en conséquence d'un arrêt du Parlement de Bordeaux du 8 juin 1696, en la moitié des dixièmes de grains qui se tirent en la paroisse de St-Dizant-du-Gua et de St-Georges, ses annexes ensemble, le petit tonneau dû audit prieuré sur la cure de St-Sorlin- de-Cônac, consistant en les quartières de froment et de méture, mesure dudit Cônac, pour chaque année et à chaque jour de fête de St-Vivien, avec les rentes seigneuriales dues audit prieuré tant dans la paroisse de St-Thomas qu'en celle de Semoussac et Consac, de même les « pacageaux » en la paroisse de St-Quantin-de-Rançanne et autres... dépendant dudit prieuré, pour du tout jouir par lesdits fermiers, tout ainsi qu'ils ont fait... de la moitié des dixièmes des terres situées en ladite paroisse qui ont été converties en prés depuis quarante ans et celles qui sont aussi plantées en vignes depuis la même époque conformément à la sentence arbitrale rendue le 24 mai 1710 à Bordeaux entre ledit sieur DELAVILLE et Mre Louis de ROUESNE, par leur arbitre.

  Ladite ferme est faite pour neuf ans, commençant à Noël 1730, le premier paiement se fera à la Noël 1731, le second à la St-Jean-Baptiste 1732 et ainsi de suite d'année en année jusqu'à la fin du présent bail, moyennant la somme de 2 000 livres par an et neuf cueillettes ou récoltes consécutives. Le tout revenant donc à 18 000 livres payables par ledit CHASTEAUNEUF au séminaire de la ville de Saintes, à peine de tous dépens, dommages et intérêts. Sur et en déduction de ladite ferme, le sieur CHASTEAUNEUF sera tenu de payer au sieur vicaire perpétuel qui dessert ladite paroisse la somme de 300 livres quartier par quartier et par avance, et celle de 250 livres dans les mêmes conditions au sieur vicaire amovible.

  Le sieur CHASTEAUNEUF, à ses frais, devra entretenir la charpente du chœur de l'église dudit prieuré et celle de la grange qui en dépend. Il ne pourra ni prétendre à aucune diminution du prix dudit bail sous prétexte de vinaires, pertes, inconvénients, famine et guerre ou autrement pour quelque cause et prétexte que ce soit. Les parties obligent leurs biens pour la bonne exécution de ce contrat.

 

Contrat de mariage avec Marie Anne HEARD

(AD 17 LXX/478)

  Etabli le 25 janvier 1742, par-devant Jean François Heard notaire demeurant au château de Cônac, paroisse Ste-Radegonde :

  - Anne ROUX, demeurant à Saint-Fort-sur-Gironde, a envoyé une procuration datée du 19 janvier 1742 que présente Me François Heard, notaire royal et André Faure, bourgeois.

  - Jean se constitue de tous ses biens et droits dont il dispose maintenant et de ceux qui lui échoiront après le rendu de sa mère.

  - Anne JEAN, présente, constitue de son chef et de celui de feu sieur HEARD, son mari, une dot de trois mille deux cents livres, à sa fille.

 

Conformité et obligations dans ses fonctions

  Le 7 juin 1746, ordonnance à CHASTEAUNEUF, juge de Cônac (AD 17 B 802 - pièce 40) :

  « Ledit sieur qui quoy que juge d'une grande chastelainie ne s'est pas présenté depuis plusieurs années qu'il exerce à la Chambre du Conseil et quoy qu'il ait reçu des avertissements...». Jean devra se présenter sous huitaine et prêter serment après « l'examen de sa capacité et sufisance.»

 

  Les 22 août 1742 et 5 juillet 1746, (A.H.S.A. p.249-250, 465-466) :

  Jean préside à la prise de possession du Prieuré de Saint-Thomas-de-Cônac par Jean Pierre Belly, supérieur de la maison et séminaire de Saintes.

 

Ouverture du testament mystique de Jean CHASTEAUNEUF

  Le 6 avril 1747, par-devant Me Robert, notaire royal à Saint-Fort-sur-Gironde :

   À la requête de Marie Anne HEARD, sa veuve, est ouvert le testament de Jean, établi le 13 juin 1746, portant don d'usufruit et pouvoir de curatrice à leurs enfants, pour ladite HEARD, et désignant Antoine CHASTEAUNEUF, son frère, chanoine du Chapitre de Saintes, en qualité de curateur des enfants qu'il avait eus avec Jeanne GUESDON.

 

Contrat à ferme entre Marie Anne HEARD et Antoine CHASTEAUNEUF

(AD 17 3E LXX/489)

  Le 31 mai 1747 par-devant Me Heard :

  - Antoine CHASTEAUNEUF, prêtre, chanoine du Chapitre de la cathédrale de Saintes, chapelain de la chapellenie fondée dans l'église de Floirac dont partie des revenus se prennent dans l'étendue de la paroisse de St-Fort-sur-Gironde, demeurant en la paroisse de Ste-Colombe à Saintes, délaisse à ferme, à Marie Anne tous les fruits et revenus annuellement procurés par la dite Chapellenie, au lieu de St-Fort, provenant d'agriers, rentes, lots et maisons lui appartenant en sa qualité, et toutes les rentes échues comme bien patrimonial de la succession de ses père et mère (Jean CHASTEAUNEUF et Anne ROUX) à la réserve de cinq livres de rente de lin due par le nommé Mauger et du droit d'agrier des vignes de ce Mauger.

  - La dite ferme est à payer pour neuf ans et neuf cueillettes consécutives, commençant le jour de la St Jean Baptiste prochain et jusqu'à pareil jour de 1755, cinq cents livres et un tonneau de vin rouge tel que ledit CHASTEAUNEUF (beau-frère de Marie Anne) le choisira dans le chai de la contractante (Le vin pour huit ans seulement). Ce vin sera transporté, aux frais et dépens de Marie Anne, au bourg de Gémozac au mois de mars de chaque année.

 

  En présence des témoins (Jean Silloud, domestique dudit CHASTEAUNEUF demeurant à Saintes, et François Millier, domestique de Delle HEARD), il fut convenu qu'il sera permis audit Mauger et à ceux qui cultivent des vignes appartenant à la famille du sieur CHASTEAUNEUF de vendanger, le jour où la dite HEARD donnera la permission.

 

Succession et partage - licitation

  Le 19 octobre 1747, insinuation à St-Fort-sur-Gironde (AD 17 II C) :

  Le partage des biens de sa succession se fait le 13 octobre 1747 chez Me Boyneau, notaire à St-Fort-sur-Gironde (acte disparu). Huit livres perçues pour l’insinuation.

 

  Le 10 juin 1748, insinuation à St-Fort-sur-Gironde (AD 17 II C 3607 p. 48) :

  Partage-licitation du 1er juin 1748, par-devant Me Faure, notaire à St-Fort (minutes du notaire non déposées). Il s’agit des biens de la succession évalués à cinquante trois mille neuf cent cinquante livres partagés entre la veuve et les enfants de feu Jean CHASTEAUNEUF. L’acte contenait 12 rôles, et quatre-vingt-quatorze livres six sols furent reçues pour l’insinuation.

 

  Le 21 janvier 1751, par-devant Me Senné le Jeune, notaire à Saintes (AD 17 3E XXVI/388) :

  - Au terme d'un contrat passé le 6 avril 1740, par-devant Me Faure, notaire à St-Fort (les minutes de ce notaire non déposées aux AD 17), Jean CHASTEAUNEUF s’engageait à verser une rente de 200 livres à Mre Denozerines.

  - Dans la succession, c'est sa fille aînée, Anne Thérèse qui hérite de cette obligation. Son époux, Charles CRESPIN, écuyer, seigneur de la Chabosselay et de Lombrail, demeurant en la paroisse de Thézac, rachète ladite rente pour le capital de 4 000 livres.

 

Inventaire et remise de biens mobiliers d'Antoine CHASTEAUNEUF à Pierre CHASTEAUNEUF

(AD 17 3E LXX/491)

  Le 15 septembre 1749, par-devant Me Heard, notaire à St-Thomas-de-Cônac :

  Aujourd'hui quinzième du mois de septembre mil sept cent quarante-neuf avant midi par-devant le notaire royal soussigné et en présence des témoins bas-nommés a comparu en personne Messire Antoine CHASTEAUNEUF, prêtre chanoine de l'église de Saint Pierre de Saintes, y demeurant, lequel a dit que feu Me Jean CHASTEAUNEUF, son frère, par son testament du treize juin mil sept cent quarante-six dont l'ouverture en a été faite à la réquisition de Delle Marie Anne HEARD, sa veuve, devant ROBERT, notaire royal, le six avril mil sept cent quarante-sept (le tout contrôlé à Saint-Fort par Me Faure)....

  Ledit Jean CHASTEAUNEUF avait pourvu et créé pour tuteur et curateur à sieurs Jean André, Jérôme Hercule, Pierre, Thomas Victor et Jeanne Eustelle CHASTEAUNEUF, ses enfants, la personne de Messire Antoine CHASTEAUNEUF, leur oncle, à la charge par lui de faire révision de l'inventaire qu'il aurait fait des meubles et effets de sa première communauté avec feue Jeanne GUESDON, de les vêtir, nourrir et entretenir et cela convenablement, de faire reddition de comptes pour les revenus de leurs biens, de conserver les meubles en nature pour les délivrer auxdits mineurs à leur majorité ou lors de leur émancipation si Antoine CHASTEAUNEUF le jugeait à propos. Cette charge de tuteur et de curateur s'exercerait jusqu'à ce que le Sr Pierre, fils aîné, fut parvenu à sa majorité. Alors, ce serait à la personne du Sr Antoine CHASTEAUNEUF d'abandonner au Sr Pierre ladite charge s'il le jugeait à propos et de la reprendre toutefois au cas où le Sr.Pierre CHASTEAUNEUF ne l'exercerait pas convenablement envers ses frères. En conséquence de ce testament ledit Sr Antoine CHASTEAUNEUF avait prêté serment devant le juge de Saint-Fort le quatre juillet mil sept cent quarante-sept sur l'attestation d'un nombre de parents suffisant. En vertu du tout le Sr Antoine CHASTEAUNEUF avait procédé au recollement de l'inventaire le six juillet de l'année mil sept cent quarante-sept devant Faure, notaire royal, recollement contrôlé à Saint-Fort le quinze du même mois par Faure, et le huit de ce mois de juillet, il avait aussi été procédé devant ledit Faure à un inventaire d'autres petits meubles qui avaient été oubliés dans le premier inventaire, ce nouvel inventaire contrôlé à Saint-Fort le quinze. Ensuite il fut procédé verbalement au partage de tous lesdits meubles, dont les enfants actuellement majeurs ont leur part et portion.

 

  Pierre CHASTEAUNEUF étant devenu majeur et ayant eu connaissance dudit testament avait pris la charge de curatelle devant le juge de Saint Fort le 4 août dernier, aux conditions que ledit Sr Antoine CHASTEAUNEUF lui rendit compte de sa gestion. Son oncle, lui ayant remis ses parts des meubles, ne détient plus que les portions revenant aux sieurs Jean André, Jérôme Hercule et Thomas Victor CHASTEAUNEUF.

  Ces derniers meubles non encore partagés, Messire Antoine CHASTEAUNEUF désire en faire dresser un inventaire pour s'en décharger auprès de son neveu Pierre. Il nous a requis, nous notaire royal, de nous transporter aujourd'hui au présent bourg dans la maison qui dépend de l'hérédité du feu Sr Jean CHASTEAUNEUF où sont les meubles et effets dont il s'agit ; ce que nous lui avons accordé. Là, en présence de Sr Pierre CHASTEAUNEUF, avocat en la Cour, Juge Sénéchal du Comté de Cônac, demeurant en la paroisse de Saint-Dizant-du-Gua, il a été procédé à cet inventaire :

  - 13 linceuls de brin, 6 d'environ 6 aunes chacun et 7 de 5 aunes 1/2, sortant du métier et par conséquent n'ayant subi qu'une ou 2 lessives

  - 2 linceuls d'environ 6 aunes presque roux

  - 14 linceuls écrus et blancs d'environ 5 et 5 aunes 1/2

  - 6 linceuls de brin dont 4 fins de 6 aunes, les autres de 5 1/2 environ, à trois quarts neufs

  - 4 autres linceuls qui faisaient partie de l'hérédité ont été employés pour faire des chemises aux sieurs André et Thomas Victor CHASTEAUNEUF

  - 5 linceuls de brin percés, l'un de 6 aunes et les autres de 5 1/2 environ

  - 3 linceuls de brin qui ont servi de garniture de lit et qui ne peuvent pas avoir eu plus de 4 ou 5 lessives

  - 1 pièce de toile de brin d'une contenance de 9 aunes 3/4 que le sieur Antoine CHASTEAUNEUF a fait blanchir

  - 1 petite pièce de même toile de 2 aunes 1/2

  - 9 linceuls de reparon presque neufs de 4 aunes 1/2 environ

  - 55 autres linceuls d'étoupe de même grandeur presque neufs

  - 2 autres linceuls de mêmes nature et grandeur, servant de rideaux de lit

  - 25 linceuls de toile demi-neufs d'environ 4 aunes 1/2

  - 24 nappes de brin neuves

  - 11 nappes de même toile demi-neuves de différentes grandeurs

  - 39 nappes de grosse toile de différentes grandeurs, neuves ou demi-neuves

  - 8 serviettes de lin blanc, presque neuves enveloppées, de 3/4 aune de largeur et ayant une rayure bleue marquée d'un A et D

  - 2 serviettes ouvrées demi-neuves

  - 3 douzaines de serviettes de brin demi-neuves

  - 1 douzaine de serviettes d'un beau brin neuves

  - 2 petites nappes de même toile demi-neuves

  - 12 douzaines de serviettes de brin à trois quarts neuves

  - 9 douzaines de serviettes de même toile demi-neuves

  - 6 douzaines de serviettes d'étoupe assez usées

  - deux paquets de 15 serviettes de toile usées et désassorties

  - 12 nappes de cuisine

  - 2 douzaines d'essuie-mains de cuisine de grosse toile de 3/4 d'aune de large et de 7 aunes de long

  - 13 torchons de grosse toile

  - 10 chemises de femme et 3 d'homme, de brin plus qu'à demi-usées

  - 23 pelotes de fil de reparon

  - 2 toiles à paillasse

  - 9 fûts à grains contenant 3 boisseaux environ dont 3 neufs et 6 plus qu'à demi-usés

  - 3 bons châlits de bois de noyer dont l'un est de forme basse

  - 1 garniture de lit jaune avec ciel et dossier plaqués de bois de Hollande

  - 1 garniture de lit verte garnie d'un ruban jaune avec le dossier et le ciel de bois de pays

  - 1 garniture de lit de bois de pays à demi-usée

  - 3 matelas de laine, l'un de vieille toile à carreaux et les deux autres de toile de ménage

  - 5 couvertes de laine fort usées, la seule qui est presque neuve est néanmoins percée à plusieurs endroits

  - 1 courtepointe d'indienne à fleurs violettes sur fond blanc à trois quarts neuves

  - 1 courtepointe d'indienne à fleurs blanches sur fond rouge en très mauvais état

  - 1 vieux tapis jaune hors d'usage

  - 1 autre vieux tapis de moquette percé en plusieurs endroits

  - 1 grand chaudron de cuivre jaune demi-neuf n'ayant ni trou ni pièce

  - 1 chaudron d'environ deux seaux de cuivre jaune très usé

  - 1 chaudron d'un seau 1/2 de cuivre jaune en très mauvais état ayant une pièce

  - 1 chaudron d'environ un seau de cuivre rouge presque neuf

  - 1 petit chaudron d'un seau de cuivre jaune demi-neuf...

  - 1 "hopital" de cuivre rouge demi-neuf

  - 1 fontaine de cuivre rouge avec son robinet plus que demi-usé

  - 2 poêlons de cuivre jaune, l'un demi-neuf et l'autre moins grand presque demi-usé ayant deux pièces

  - 3 casseroles de cuivre jaune, 2 grandes une plus petite, presque neuves

  - 2 poêles à frire de moyenne grandeur, l'une demi-neuve, l'autre demi-usée

  - 1 chauffe-lit de cuivre jaune demi-neuf

  - 1 poêlon de cuivre jaune d'environ 2 pintes presque demi-usé ayant deux pièces et autrefois des pieds

  - 1 autre d'une demi-pinte de même cuivre presque neuf

  - 2 autres petits de cuivre jaune en très mauvais état et hors d'usage

  - 2 flambeaux de cuivre jaune de même grandeur demi-neufs

  - 1 porte-mouchette d'argent presque usée avec sa mouchette d'acier presque demi-usée

  - 1 flambeau de cuivre jaune à l'ancienne mode qui paraît usé

  - 1 petit flambeau de même cuivre rompu par le milieu

  - 2 mauvaises porte-mouchettes de cuivre jaune avec leurs mauvaises mouchettes

  - 1 petite cloche de cuivre rouge et jaune usée...

  - 1 moulin à café de Hollande presque neuf

  - 1 mauvais moulin à poivre

  - 1 grille à 7 barres plus que demi-usée, sa crosse de cuivre jaune et son manche très usés

  - 1 pinte, 1 chopine et une râpe d'étain, la chopine est rompue par le bas

  - 1 broche de fer à rôtir la viande

  - 1 mauvaise lèchefrite et une mauvaise cuillère à pot en fer hors de service

  - 1 seringue avec son bout de cuivre et ses assortiments, le tout en bon état

  - 1 trépied de fer usé, 1 crochet à suspendre la viande ayant 5 clous presqu'à demi-usé

  - 1 grande paire de chenets en fer servant à la cuisine

  - 1 crochet à peser au plus 46 livres, sa flèche est de bois

  - 1 pelle à feu pour la cuisine presque neuve

  - 1 paire de chenets de fer garni de cuivre jaune avec une pelle et une pincette polies, le tout demi-neuf

  - 1 paire de grands chenets de fer en assez bon état mais auxquels il manque le support pour la broche

  - 2 mauvaises faucilles et deux serpes de fer

  - 2 paires de mauvaises "mitraillères", 1 piège, 2 fourches de fer à deux branches très vieilles...

  - 2 petits tranchoirs... 1crochet de fer pour tirer le miel... le tout en mauvais état

  - 1 miroir à petit cadre doré demi-neuf, la glace mesurant 13 à 14 pouces de haut et 12 de large

  - 1 grande armoire de bois de noyer presque neuve ayant deux battants, une ferrure et une clé à chacun et un tiroir dans le bas fermant également à clé

  - 1 cabinet de bois blanc à peu près demi-neuf et piqué

  - 1 cabinet de noyer à 2 battants fermés à clé et ayant à l'intérieur 2 autres battants et 3 tiroirs fermant à clé

  - 1 cabinet de noyer à 4 ouvertures fermant à clé sauf une, avec un tiroir au milieu fermant à clé

  - 1 cabinet de noyer à 4 battants dont 3 ferment à clé, avec 2 tiroirs au milieu qui ne ferment que par une broche par-devant, demi-neuf, sauf la corniche du bas qui est mauvaise

  - 1 autre vieux cabinet de bois blanc

  - 1 vieux coffre de noyer fermant à clé

  - 1 vieille table de noyer faite en menuiserie avec un tiroir

  - 1 vieille table de noyer avec un tiroir fermant à clé

  - 1 autre vieille table dont le dessus est de bois de sapin et le pied de chêne avec un tiroir

  - 2 fusils demi-neufs, l'un marqué Pierre GIRAUD et l'autre VIEUILLE à Saintes, 1 paire de pistolets d'arçon de selle demi-neufs

  - 1 jument d'environ 8 ans à poils noirs et 1 mulet de 10 ans aussi à poils noirs

  - 6 cuillères et 6 fourchettes d'argent marquées JC et JG, 1 autre couvert d'argent marqué SD...

 

  Tels sont les meubles et effets que le sieur Antoine CHASTEAUNEUF a déclaré avoir présentement, provenant dudit partage verbal, et appartenant aux trois mineurs. Il remet ces meubles au Sr Pierre CHASTEAUNEUF à présent chargé des biens et de la curatelle de Jean André, Thomas Victor et Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF,.sauf au préjudice d'autres meubles qui resteraient à partager provenant de feus frère et sœur des feus Sr Jean CHASTEAUNEUF et Jeanne GUESDON, lesquels biens consistent en :

  - 1 treuil et son assortiment

  - 4 cuves de bois de chêne, l'une écoulant 12 barriques qui est entre les mains de la veuve du Sr Jean CHASTEAUNEUF et 2 autres écoulant 1 barrique 1/2 chacune

  - 72 barriques...

  - 1 chaudière à faire de l'eau de vie avec son chapeau et sa serpentine

  - du bois de charpente, 1 poulie, 5 mauvaises tables de chêne et de sapin de différentes grandeurs

  - 27 mauvaises chaises

 

  En plus est demeuré entre les mains de Me Charles CRESPIN, avec la jouissance de la métairie de la Mailine, pour 531 livres de bétail et charrettes.

 

  Ledit sieur CHASTEAUNEUF déclare qu'il y a actuellement dans la maison de Saint Germain :

  - 1 treuil

  - 2 cuves écoulant chacune 5 barriques

  - 2 petites cuves écoulant chacune 2 barriques, dont une mauvaise

  - ...

 

  De plus, le sieur chanoine déclare qu'il est resté dans la métairie des Mauvillain pour plus de 773 livres de bétail et charrettes sur lesquelles il a été prélevé 57 livres par le métayer, ce qui laisse 716 livres pour le maître, sauf erreur à vérifier.

  De tous les meubles, effets et bestiaux, ledit Pierre CHASTEAUNEUF s'est chargé, à l'exception de ceux qui sont à St Germain...

 

  Les parties ont estimé à 3 000 livres l'ensemble des meubles et bestiaux ci-dessus inventoriés . Quant aux titres et papiers, il est convenu qu'il en sera fait inventaire à la première réquisition des parties.

 

  Fait au bourg de Sainte-Radegonde dans ladite maison, en présence de Jacques Couillandeau du bourg de St-Thomas et de Jean Lezeau du bourg de Sainte-Radegonde.

 

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Remariage de Marie Anne HEARD avec Jacques Michel LAPLANCHE

 

  Le 19 mars 1952 en l’église de St-Dizant-du-Bois (Charente-Maritime) :

  - La future épouse est veuve de Jean CHASTEAUNEUF

 

  - Le futur époux est notaire royal, sénéchal, procureur fiscal du Marquisat de Mirambeau (Charente-Maritime)

  né en février 1704, baptisé le 11 dudit mois, au lieu-dit La Chapelle à St-Thomas-de-Cônac

  fils de Jacques LAPLANCHE sénéchal du Comté de Cônac et de Jeanne NERAUD de Langlade

  veuf en premières noces de Marie HEARD, (décédée le 17 novembre 1747 audit lieu) fille de François HEARD, notaire royal, et de Marie GERVEREAU, cousine germaine de Marie Anne HEARD

  décédé le 22 juin 1760 à Saint-Thomas-de-Cônac

 

Enfants du second lit :

    M
Jean Timon LAPLANCHE, né le 19 avril 1753 à St-Thomas-de-Cônac, notaire, marié (?) avec Marguerite VABORÉ, décédé le 11 novembre 1820 à St-Thomas-de-Cônac.
    M

Pierre Fleurymon LAPLANCHE, né le 23 novembre 1754 à St-Thomas-de-Cônac, marié le 16 juin 1788 à St-Thomas-de-Cônac avec Marie Élisabeth FEYTAUD (âgée de 20 ans environ) décédée le 14 novembre 1791 à St-Thomas-de-Cônac. Lui est décédé le 27 mai 1831 à St-Thomas-de-Cônac

    M
Jean Léger Simon LAPLANCHE, né le 12 décembre 1757 à St-Thomas-de-Cônac, décédé jeune

 

 Renseignements Divers

 

Comment les actes notariés que détenait Me Jacques Michel LAPLANCHE à la résidence du Roc ne furent pas reversés chez d'autres notaires après son décès en 1760

Cour du Présidial de Saintes (AD 17 B 978)

15 avril 1765

 

   « Sur la requête du Procureur du Roy vous auriez été commis pour l'execution d'un arrêt de la Cour du Parlement de Bordeaux rendu sur le réquisitoire de Monsieur le Procureur Général le 4 juillet dernier à l'encontre de la Demoiselle HEARD veuve du Sieur LAPLANCHE notaire royal, resident au lieu du Rocq paroisse de Saint Thomas de Cosnac, sur l'étendue de la présente Senéchaussée, que pendant votre séjour dans cette contrée ayant été informé qu'en contravention aux arrêts de reglement différentes personnes sans caractère avaient chez eux et en leurs dispositions des scellés et minutes d'actes retenus par des notaires tant royaux que soubalternes décédés.

  Vous vous seriez, monsieur, transporté avec le greffier du siège dans les demeures de ces mêmes particuliers ou après la représentation de leur part desdits scellés et minutes, vous en auriez fait le dépot dans des coffres, cabinets ou armoires et apposé sur l'entrée des serrures par des bandes de papier, le sceau de la Senéchaussée.

  Que comme depuis cette première opération, vos occupations ne vous ont pas permis de vacquer à l'examen et inventaire sommaire desdits papiers pour en faire le dépot entre les mains de notaires actuellement en place et à même de les conserver et en délivrer des expéditions à parties requérantes et légitimes ainsi qu'il est prescrit par lesdits arrêts de reglement et qu'il n'est cependant pas juste, d'un côté que les personnes établies à la garde et conservation desdits scellés en soient perpétuellement chargées et de l'autre que le public ne sache à qui s'adresser pour se les procurer lesdites expéditions des actes du nombre d'iceux étant sous lesdits scellés dont il peut avoir journellement besoin.

 

  À ces causes requiert ledit Procureur du Roy estre ordonné que vous vous tranporterez avec le greffier du Siège muni des minutes des procès verbaux par vous monsieur formés des appositions de scellés dont il s'agit pour en faire la reconnaissance levée d'iceux examen inventaire sommaire desdits scellés et minutes qui se trouveront sous lesdits scellés et le dépot d'icelles entre les mains de tels notaires royaux actuellement en exercice qu'il vous plaira choisir et dont ils se chargeront chacun à leur égard pour en délivrer lesdites expeditions qui leur en seront requises par parties légitimes et sous salaire compétent dont la portion qu'en attribue les mêmes arrêts de reglement aux veuves ou héritiers desdits notaires décédés leur seront remises par le notaire détempteur desdites minutes à quoi conclu.

  De BEAUNE, le 15 avril 1765.

 

  Vu la requête ci-dessus et d'autre part attendu que nous sommes incommodés depuis plus d'un mois, et hors d'état de monter à cheval, disons que nous sommes dans le cas d'une juste abstinence, le transport surtout demandant une prompte célérité.

  TREBUCHER, à Saintes les jours et an susdits. »

 

Affaires de famille

(AD 17 B.A.H.A.S. )

  Le 4 janvier 1768, vente du fief de Crut (sous-seing privé converti par la suite en acte public) :

  - Marie Anne HEARD avait hérité de ce fief, avec son frère Jean François et ses sœurs, de Nicolas JEAN, sieur de Crut, leur cousin germain. Lors de cette vente, un capital de 2 000 livres demeura entre les mains de Jean François, au profit de Jeanne Duvivier (fille naturelle du défunt sieur de Crut) qui devait recevoir cette somme en dot le jour de son mariage. Cette clause du contrat donna lieu à un procès devant le tribunal du district de Pons en (l'an III) 1794.

  - Nicolas JEAN, né le 27 mai 1717 à Saintes, était le fils de Jacques JEAN, lui-même frère d’Anne JEAN de Monnouger. Il était conseiller du Roi en l'Élection de Saintes.

 

  En 1768, rachat par Marie Anne HEARD de la quotité de son beau-fils dans les biens du Roc (notes de Patrice ASSOUAD) :

  Jacques Michel LAPLANCHE, fils d'autre Jacques Michel LAPLANCHE et de Marie HEARD, vend à sa belle-mère pour une somme de 18 000 livres la part qui lui revient dans les biens du Roc. Mais un nommé Bisseuil ayant obtenu contre lui un arrêt du Parlement de Bordeaux le condamnant à lui verser une somme précisément égale à celle dont Marie Anne HEARD est sa débitrice, celle-ci achète la créance de Bisseuil.

 

 

Les HEARD en Saintonge

(B.A.H.A.S. 45 - Bulletin de la Société des Archives Historiques d'Aunis et Saintonge, tome 45)

  Au XVème siècle un médecin anglais fait naufrage dans l'estuaire de la Gironde. Il réussit à gagner la rive et échoue ainsi en Saintonge, devenant l'ancêtre de tous les HEARD de cette région. La filiation actuellement suivie commence au XVIIème siècle avec Michel HEARD (1646-1711) meunier, marié le 7 novembre 1671 à Semoussac avec Marie TESSON. Le moulin des HEARD se trouve à 2 km environ à l'est du bourg de Saint-Dizant-du-Bois.

  Cette famille, à la génération suivante, au moins pour deux des enfants de Michel HEARD (François et Jean) se trouve pourvue de charges de notaire royal, juge, procureur fiscal ou sénéchal. De ce fait, les descendants, à plusieurs reprises, vont se lier avec des familles saintongeaises appartenant à la bourgeoisie de robe, telles que les CHASTEAUNEUF et les LAPLANCHE.

 

1- François HEARD (1672-1748), juge des seigneuries de St-Georges-des-Agoûts et de Semoussac, épouse en premières noces Marie GERVEREAU qui lui donna neuf enfants :

- Estienne (1702-1768), l'aîné, notaire royal, juge et procureur du Comté de Cônac, se marie le 21 mai 1727 avec Élizabeth LORIOU qui eut également neuf enfants : l'aînée Élizabeth épousa le 22 mai 1753 Estienne CHARRON, notaire royal ; et la cinquième, Marie Dorothée, épousa le 5 février 1757 Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF, notaire royal, fils de Jean CHASTEAUNEUF, avocat en Parlement, sénéchal du Comté de Cônac, et de Jeanne GUESDON.

- François (1704-1781), le deuxième, se fit appeler HEARD LAGRANGE. notaire royal, juge du Comté de Cônac et de la châtellenie de Lorignac.

En premières noces, il se marie avec Louise de SIRAN qui lui donna dix enfants et mourut, âgée de 37 ans, le 9 décembre 1748 à St-Thomas-de-Cônac.

En secondes noces (Cm du 25 novembre 1750), François épousa Marie GERVEREAU, veuve d’André Jean FAURE, avec qui il eut neuf autres enfants. Le premier enfant de ce second mariage est Catherine Eustelle, née le28 novembre 1751, mariée le 15 juin 1772 avec Jean Pierre CHASTEAUNEUF, frère consanguin de Jérôme Hercule et frère utérin de Jean Thimon et Pierre Fleurymon LAPLANCHE. Le neuvième enfant est également une fille, Élizabeth Ursule, née le 20 octobre 1766, mariée avec Jean Léger Romain DÉJEAN (Cm du 23 décembre 1790), propriétaire de la Cimendière, à St-Martial-de-Mirambeau et allié de Colombe CHASTEAUNEUF

François HEARD LAGRANGE paraît avoir été un homme entreprenant, en tout cas prolifique, mais il ne semble pas avoir été performant dans ses affaires, ayant laissé une succession à laquelle ses héritiers durent renoncer.

- Marie (1707-1747), la quatrième, s’est mariée le 14 juin 1730 avec Jacques Michel LAPLANCHE, sénéchal, procureur fiscal du Marquisat de Mirambeau.

- et cinq autres enfants entre 1709 et 1718.

 

2- Jean HEARD (1686-1740), notaire royal, juge, sénéchal de la châtellenie de Saint-Dizant-du-Bois, de la seigneurie de Consac, procureur fiscal de la Commanderie de Curac et de la châtellenie d'Allas-Bocage, épouse le 12 novembre 1715 Anne JEAN de Monnouger qui va lui donner au moins six enfants :

- Jean François, le deuxième, notaire royal, se marie le 23 novembre 1742 avec Anne MARESCHAL fille de Jean MARESCHAL, inspecteur de la voirie des Provinces de Saintonge et d'Angoumois.

- Marie Anne (1718-1770), la troisième, épouse en premières noces Jean CHASTEAUNEUF, et en secondes noces Jacques Michel LAPLANCHE, veuf de Marie HEARD

- Ensuite viennent dans l'ordre : Eustelle, Henriette et Rosalie.HEARD.

 

 

Les LAPLANCHE en Saintonge

 

  Vers le milieu du XVII e siècle on trouve le couple François LAPLANCHE - Catherine DETASTE qui demeure à Arces (Charente-Maritime). L’époux est bourgeois, marchand. L’épouse, née vers 1640, est fille de Nicolas DETASTE. Elle décède la première le 26 février 1715 à Grézac (Charente-Maritime).

Ce couple a au moins sept enfants :

- Sébastien né le 15 août 1662 à Arces

- Anne née le 15 juin 1666 à Arces

- François né le 6 mai 1668 à Arces (voir mariages et descendance)

- Élisabeth née (), mariée avant juillet 1696 avec Jean DECARD

- Jacques né (), décédé avant 1717 (voir mariages et descendance)

- Catherine née (), mariée avec Pierre TREBUCHET

- Estienne né (), marié le 23 juillet 1702 (Cm Me Arnaud) avec Jeanne LEGIVRE.

 

Mariages et descendance connue de François LAPLANCHE

 

  Le 17 juillet 1696 (Cm Bibard) il épouse Marguerite ROUX fille de feu Jean ROUX, sergent royal et de Marguerite GUICHARD, veuve LEVRET. Ils auront au moins trois enfants :

- Catherine née le 17 juillet 1697 à Floirac (Charente-Maritime)

- François né le 12 août 1698 à Floirac

- Marie Anne née vers 1699, décédée le 21 décembre 1715 à Grézac (Charente-Maritime)

 

  Le 15 novembre 1706, il se remarie à St-Palais-sur-Mer avec Bénigne DUDOUËT. Ils auront au moins quatre enfants :

- Pierre Hercule né le 29 août 1712 à Grézac, p. Pierre Dudouet, m. Marie Décard

- Bénigne née le 22 août 1715 à Grézac, p. François Laplanche (frère), m. Marie Laplanche (soeur)

- Estienne né le 21 février 1718 à Grézac, p. sieur Estienne Laplanche, marchand, m. Catherine Décard de Talmont (Charente-Maritime), marié le 23 octobre 1739 à St-Thomas-de-Cônac avec Marguerite CHASTEAUNEUF

- Jacques né le 26 janvier 1721 à Corme-Écluse (Charente-Maritime), p. Mathieu Boisnard, tisserand, m. Marie Rambert

 

Mariages et descendance connue de Jacques LAPLANCHE

 

  Le 6 août 1696, il épouse à Barzan (Charente-Maritime) Catherine DECARD (Cm du 16 juillet 1696 Me Jean Decard).

 

  Le 8 novembre 1699, il se remarie à St-Dizant-du-Gua avec Françoise GORRY, née le 18 juillet 1670 à St-Dizant-du-Gua, fille de Paul GORRY et de Marguerite REGNAUD ; Françoise décède le 9 novembre 1699 (suite de couches). Le couple a un garçon Jacques LAPLANCHE né le 8 novembre 1699 à St Dizant-du-Gua et décédé le 14 dudit mois).

 

  Le 3 janvier 1702, il épouse en troisièmes noces, à St-Thomas-de-Cônac, Jeanne NERAUD de LANGLADE. Il devient sénéchal du Comté de Cônac. Le couple a au moins un enfant :

- Jacques Michel

né le 11 février 1704 à St-Thomas-de-Cônac, notaire royal et procureur fiscal du Marquisat de Mirambeau.

marié le 14 juin 1730 à St-Thomas-de-Cônac, en premières noces, avec Marie HEARD (ca 1707-17/11/1747), fille de François HEARD et de Marie GERVEREAU : le couple aura neuf enfants.

remarié le 19 mars 1752 à St-Dizant-du-Bois avec Marie Anne HEARD, (veuve de Jean CHASTEAUNEUF), fille de Jean HEARD et d’Anne JEAN de MONNOUGER, cousine germaine de Marie HEARD : trois enfants sont nés de ce second lit.

décédé le 22 juin 1760 à St-Thomas-de-Cônac.

 

Recherches réalisées par Michèle et Jean Larrouquère
Et mises en ligne par Patricia Chasteauneuf, suite à un travail commun avec M. Jean Larrouquère

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Patricia Terrier - Chasteauneuf