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Travaux de Michèle et Jean LARROUQUÈRE, mis en ligne par Patricia CHASTEAUNEUF sur le site http://www.terriernet.com/chasteauneuffiches.htm

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CHASTEAUNEUF Jérôme Hercule

Notaire Royal

(Base 1927 - Base jpclair)

  né le 30 septembre 1736 à Saint-Thomas-de-Cônac (Charente-Maritime)

  fils de Jean CHASTEAUNEUF et de Jeanne GUESDON

  décédé le (1^er vendémiaire an VIII) 23 septembre 1799 à Saint-Thomas-de-Cônac

      marié le 5 février 1757 à Saint-Thomas-de-Cônac

avec

 Marie Dorothée HEARD (Base 1927 - Base jpclair)

  née le 30 mai 1734 à Saint-Thomas-de-Cônac

  fille d'Estienne HEARD et d'Elisabeth LORIOU

  décédée le 2 novembre 1808 à Saint-Thomas-de-Cônac

Enfants :

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 Renseignements Divers

Jeunesse

  Orphelin de père dans sa dixième année, Jérôme Hercule est sous la tutelle et curatelle du chanoine Antoine CHASTEAUNEUF, son oncle, puis de Pierre CHASTEAUNEUF, son frère qui par bail judiciaire fait par le juge notaire de St-Fort, en date du 15 août 1753 (AD 17 II C 3617 page 30 n° 4) s'oblige à verser quatre cent quatre-vingt-dix livres pour son entretien.

29 août 1754

(AD 17 3E 44/121)

  Il est soldat au régiment de Périgord, Compagnie de Kuillon, en garnison au château Trompette à Bordeaux, et présent ce jour à St-Fort-sur-Gironde en la maison de sieur Jean André CHASTEAUNEUF, son frère à qui il donne plein pouvoir par-devant Me Pierre GUESDON pour se présenter en son nom « partout où besoin sera et recevoir... ses fermes ».

Ennuis familiaux sous la Révolution

(B.A.H.A.S. 1)

  Le 23 mai 1791 :

  On trouve devant la maison d'un particulier, dans la paroisse de St-Thomas-de-Cônac, un enfant nouveau-né, bien portant. Les officiers municipaux voulurent par une curiosité déplacée découvrir la mère de cet enfant. Après en avoir délibéré entre eux, ils arrêtèrent qu'ils feraient visiter toutes les filles de la commune pour s'assurer si quelqu'une portait les marques d'une nouvelle accouchée. Rien ne pouvait empêcher l'exécution d'un arrêté pris par des hommes qui ont à leur disposition la force publique, en sorte que toutes les filles qui ont le malheur de vivre sur le territoire de la paroisse ont subi l'humiliation d'une telle visite.

  Luce CHASTEAUNEUF qui était chez sa tante, au village des Pasquiers à Saint-Sorlin, subit le même sort que les autres jeunes filles. Les juges du district de Pons accordent des dommages et intérêts. Les municipaux font appel devant ceux de Marennes, mais sont définitivement condamnés.

Testament de Marguerite PUISSANT, veuve de Jean HEARD

(AD 17 3E LXX/569)

  Le 29 août 1792, par-devant Me Heard-Lagrange, notaire à St-Thomas-de-Cônac :

  A comparu Marguerite PUISSANT, veuve de Jean HEARD, propriétaire demeurant au lieu des Pasquiers paroisse de St-Sorlin, laquelle se trouve au lit malade mais saine d’esprit... Elle recommande son âme à Dieu et le prie de la recevoir en son paradis sitôt qu’elle sera séparée de son corps. Entend et ordonne que son dit corps soit porté et inhumé dans l’église de la paroisse de St-Thomas-de-Cônac et non dans celle de St-Sorlin.

  Venant à la disposition de ses biens : considérant l’amitié qu’elle a pour Delle Luce CHASTEAUNEUF, sa nièce, et celle que celle-ci a pour elle, et d’ailleurs les bons et agréables services qu’elle lui a rendus, qu’elle lui rend dans la présente maladie... elle lui donne et lègue par le présent testament, franc et quitte de toutes dettes et charges, les meubles et effets qui suivent :

  1° un bois de lit garni de son lit traversin de couty, couverture de laine, une couverture ornementée de cadis vert, et généralement tout ce qui se trouve dans la grande chambre en vis-à-vis du jardin.

  2° une armoire en bois de noyer ayant deux fermetures fermant à clé qui est dans la chambre où elle couche.

  3° deux chaudrons de cuivre rouge, un grand, l’autre moyen.

  4° six draps de lit dont deux de toile de Brin, cinq autres en chanvre.

  5° six nappes pour la table.

  6° deux douzaines de serviettes de toile. Le tout demi-neuf. Lesquels meubles et effets ladite donatrice veut qu’ils soient en la possession de Luce CHASTEAUNEUF, soudain son décès arrivé, et prie ses héritiers de lui en faire la remise à peine de se voir priver de tous ses biens.

  En ce qui concerne le reste de ses autres meubles et effets, et de ses biens immeubles, elle les donne et lègue en usufruit et jouissance pendant sa vie à autre Delle Marguerite PUISSANT, sa sœur. Ladite testatrice la décharge de faire inventaire et de fournir caution pour la jouissance, prohibant, défendant ses autres héritiers de l’inquiéter d’aucune manière que ce soit à peine de les priver de tout ce que l’usage de Saintes permet de donner.

  Elle charge ses héritiers présomptifs de payer par égale portion ses dettes de quelles espèces elles puissent être soudain son décès malgré le susdit usufruit.

  Étaient présents : Mathurin Graton, François Bascle, Jean Graton, Jacques Charron, Jacques Graton, Michel Fresneaud, tous cultivateurs à St-Sorlin

  Le 31 octobre 1792, par-devant le même notaire :

  A comparu Marguerite PUISSANT, fille majeure, demeurant au bourg de Bédenac, district de Montlieu. Rappelant le testament de feue sa sœur et la non obligation du présent inventaire des meubles et effets de la succession de celle-ci, qu’elle a néanmoins décidé de faire faire pour éviter tout problème de succession à venir. Il s’élève à la somme de 1 957 livres 10 sols.

Mariage de leur fille Luce CHASTEAUNEUF

(AD 17 État Civil St-Thomas-de-Cônac)

  18 mars 1793 :

  - À deux heures de l’après-midi par-devant moi Jean Baptiste Benoist, maire de la commune élu le 1^er janvier dernier pour dresser les actes destinés à constater les naissances, mariages et décès des citoyens, sont comparus dans la maison commune pour contracter mariage :

   D’une part le citoyen Jean BESNARD, maître-es-Arts, né le 26 avril 1767 à Courcoury (Charente-Maritime), domicilié depuis environ deux ans dans cette commune, fils d’autre Jean BESNARD, propriétaire, et de Marie Madeleine FAURE (?) de Courcoury.

  - D’autre part Luce CHASTEAUNEUF née le 13 décembre 1769 à St-Thomas-de-Cônac, fille de Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF et de Marie Dorothée HEARD de ladite commune.

  - Les futurs conjoints étaient accompagnés des citoyens Joseph Coulon, 26 ans, maçon, et Pierre Morandeaux, 44 ans, cultivateur, non parents.

Constitution en faveur du mariage de Luce CHASTEAUNEUF

(AD 17 3E LXX/570)

  Le 10 juin 1793, par-devant Me François Heard-Lagrange aîné :

  A comparu la citoyenne Marie Dorothée HEARD épouse du citoyen Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF, propriétaire absent, porteuse de la procuration générale et spéciale qu’elle a présentée, datée du 18 août dernier, retenue par Faure, notaire, et qu’elle a de suite retirée pour lui servir dans d’autres affaires. Demeurant ladite HEARD au lieu de la Trigale, paroisse de St-Thomas-de-Cônac.

  Laquelle considérant que lorsque la citoyenne Luce CHASTEAUNEUF, sa fille légitime et dudit citoyen CHASTEAUNEUF, est passée au mariage avec le citoyen Jean BESNARD, propriétaire, que ni elle, ni son dit mari, ne lui ont rien constitué de leur chef, quoique son intention fut cependant, d’elle comparante, de la constituer pour l’aider à supporter les charges de son mariage, ce qu’elle ne put manifester dans le temps. Mais son intention étant maintenant de le faire, elle déclare constituer à ses présentes et de son chef à sa dite fille, à la faveur dudit mariage, par avancement d’hérédité, à la charge de le rapporter ou précompter à son décès et en partage faisant de sa future succession avec ses frères et sœurs : une pièce de pré enfermée de fossés appelée “la prise du grand navire”, située dans la prairie de Cônac et au lieu appelé Petite Rivière de Bretignac, paroisse dudit St-Thomas, confrontant du couchant au chemin qui conduit à la rivière Gironde, au levant à une pièce de pré appartenant à Jean Tourtelot, au nord à une pièce de pré appartenant à la citoyenne Lys, et au midi au canal ou chenal de la Trigale.

  Ladite Luce, sa fille, et les siens jouiront en tous droits de propriété dès le jour de la St Michel prochain, à la charge d’en payer pour l’avenir tant elle que son dit mari l’impôt national et les droits qui s’en trouveront légitimement dus. Le revenu annuel de cette constitution est estimé à 50 livres.

  Ladite CHASTEAUNEUF et son mari ici présents et demeurant à Cônac ont accepté les charges et conditions et ont très humblement fait leurs remerciements à ladite HEARD, leur mère et belle-mère.

  Les parties ont obligé tous leurs biens.

  Les présents étaient : Jean Pelletan, notaire, Pierre Fleurimon Laplanche, propriétaire à St-Thomas

Descendance connue du couple Jean BESNARD – Luce CHASTEAUNEUF

(AD 17 État-Civil St-Thomas-de-Cônac)

Mariage de leur fille Marie Rose CHASTEAUNEUF

(AD 17 État Civil St-Thomas-de-Cônac)

  Le (13 vendémiaire an XI) 5 octobre 1802 en l’église de St-Thomas-de-Cônac :

  - Denis François MENEAU né le 2 février 1762 à Avy (Charente-Maritime), maître Chirurgien à St-Thomas-de-Cônac, fils de feu Antoine MENEAU et de Marie Jeanne CAMBASSADAIS

  - Marie Rose CHASTEAUNEUF née le 13 mars 1775 à Saint-Thomas-de-Cônac, fille de feu Jérôme Hercule CHASTEAUNEUF et de Marie Dorothée HEARD, décédée le 20 mars 1845 à Saint-Thomas-de-Cônac

  - Présent : Paul Hubert Pelletan âgé de 25 ans, capitaine de bateau, demeurant à St-Sorlin (Charente-Maritime)

Descendance connue du couple Denis François MENEAU – Marie Rose CHASTEAUNEUF

(AD 17 État Civil St-Thomas-de-Cônac)

Testament de Marie Dorothée HEARD

(AD 17 3E LXX/574)

  Le (8 vendémiaire an III) 30 septembre 1794, par-devant Me Heard-Lagrange notaire :

  La citoyenne Marie Dorothée HEARD, laquelle qui a toute l’intégrité de ses sens, nous a dit qu’elle désire avant sa mort faire les dispositions de dernière volonté et que c’est pour ce motif qu’elle a requis notre transport en son dit domicile.

  Considérant que depuis qu’elle est unie par le mariage audit CHASTEAUNEUF, il ne cesse de lui donner des marques de son amitié et en outre tous les soins, secours et assistance que se doivent mutuellement mari et femme. A ces causes elle déclare lui faire par la présente don et donation de l’usufruit et jouissance pendant sa vie de la moitié de tous les biens meubles et immeubles, sans aucune exception ni réserve, et que ceux cependant avoir constitué à quelques uns de ses enfants desquels elle veut qu’ils en jouissent comme ils le font actuellement, et en quels lieux et place ils puissent être, et en quoi ils puissent consister...

  De l’effet de laquelle donation elle veut que son mari s’en empare et en ait la jouissance, soudain son décès arrivé, tout le temps qu’il vivra à la charge par lui de soigner et faire cultiver lesdits biens en bon père de famille, de faire faire aux bâtiments et maisons les réparations d’usage, de payer les impôts nationaux et toutes autres charges, et enfin de faire et payer tout ce à quoi l’usufruitier est tenu et obligé conformément aux lois.

  La comparante veut et entend que Jean, Marie, Augustin, Luce, Rose et Félix CHASTEAUNEUF ses enfants avec ledit CHASTEAUNEUF ou leurs représentants s’emparent comme leur appartenant de la seconde moitié des biens meubles et immeubles pour la partager entre eux également. Elle déclare par les présentes les instituer ses héritiers.

  La comparante révoque et annule tout autre donation ou disposition qu’elle pourrait avoir ci-devant faite de contraire à la présente.

  Témoins : Jean Brieu, propriétaire, Jacques Moreau, Gabriel Bricou, François Compagne, cultivateurs de St-Thomas et Jean Pasteur de St-Dizant-du-Gua.

Succession de Marie Dorothée HEARD

(AD 17 3Q 4069)

  Ses enfants sont héritiers : elle laisse 6 234 F de meubles et 12 200 F en biens immeubles.

  L'enregistrement est du 1^er mai 1809.

Recherches réalisées par Michèle et Jean Larrouquère
Et mises en ligne par Patricia Chasteauneuf, suite à un travail commun avec M. Jean Larrouquère

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Patricia Terrier - Chasteauneuf